mardi 22 février 2022

À propos de MUZE HIC ! entretien - volet 4/5. avec Christian-Edziré Déquesnes et Yvon Aldigé de la revue Quoi ?. Illustrations musicales de Jean Yanne et en bonus une version de Stagger Lee.

  

Photo de Jocelyne Di Giuseppe ed Dwai.

- Tu nas pas souhaité faire appel à la souscription pour financer Muse Hic ! et cest avec laide dune jeune maison d’édition Franco-Belge (ou linverse ?) « LAne qui butine » que tu as mis en forme ton projet. Pourquoi ?

Cela rejoint une partie de ma réponse à l'une des précédentes question. C'est mon choix individuel, personnel, après une réflexion que j'ai eu durant la première période de confinement du à la crise de la covid 19. J'ai les moyens de financer une telle initiative comme Muze Hic ! et c'est un "travail" que je réalisé comme un loisir qui me procure de la satisfaction en vivant en créant  dans l'échange avec d'autres personnes dans le plaisir et la détente d'un lien social réinventé. Je suis un jeune retraité, je ne roule pas sur l'or mais ma pension retraite me permet de vivre correctement, je ne vais pas de plaindre de cela même si les temps sont rudes, ils sont bien plus rude pour d'autres. Certains, je l'exprime à nouveau, dépense une partie de leur revenu à fumer, aller au troquet ou d'autres choses de ce registre là et ils y consacrent de jolies sommes d'argent au final, pour d'autres c'est ceci et cela pour leur loisir, je ne juge pas c'est leur droit, le droit de leur choix dans notre société de consommation, de surconsommation même ; pour ma part, là, j'ai fait un choix, ce choix de m'offrir ce travail-loisir de création culturel et d'être acteur avant que consommateur. Puis les fonctionnements institutionnelles et toutes leurs lourdeurs de à coup de règlements administratifs me laissent par expériences et depuis quelques décennies de plus en plus dubitatif.

Anne Letoré et Christoph Burneel des éditions : L'Âne qui butine, une maison franco-belge qui n'est pas jeune puisqu'elle existe depuis 199..., sont progressivement devenus des vraies amis, et pas de ceux que l'on se chope comme des virus sur facebook. Depuis des décennies, ils se sont toujours montrés intéressés par mes initiatives de créations artistiques et idem pour moi envers eux. Rencontres, échanges, partages et collaborations, nous avons factuellement, de la sympathie à la Camaraderie & amitié, vécu Poésie & tranches de Vie véritables... Quand j'ai eu le désir de finaliser la dynamique du projet Muze Hic ! par la réalisation d'une production et la publication de 10 cartes d'artistes, je les ai sollicité puisqu' ils ont une sacrée expérience en matière de créations de livres d'artistes et autres publications pour moins originales, allez voir leur catalogue. L'idée de l'enveloppe c'est en partie eux, le maquettage c'est Anne, la fabrication artisanale du livret c'est Christoph. Je suis vraiment heureux de cette collaboration avec eux. Ce ne sont pas des beaux parleurs, ils sont bien plus, ils font ce qu'ils disent et disent ce qu'ils font... au contraire d'autres avec qui sur 2 autres projets, deux ans auparavant, je me suis au final retrouvé seul, en franc tireur, pour finalement éditer en fanzine ARTHUR RIMBAUD, un effaré en Douai mais finalement ce n'est pas plus mal car j'ai encore beaucoup appris.

- Tu es en résistance face à la société mondialisée, commerçante et sécuritaire, quel rôle Muse Hic! joue-t-il dans le refus de ce monde qui échappe au citoyen ?

Résistance, le mot me semble fort et je lui préfère dissidence, oui, je suis, en quelque, sorte un dissident face à cette société nommée dans la question et dans un monde qui me semble courir de plus à plus rendre l'homme individualiste dans/face une surconsommation à outrance. Je me sens en dissidence mais je ne suis pas un anarchiste, ni un libertaire, je me sens plutôt proche de certains aspects du situationniste... dans cette critique radicale et ultra-réaliste de La société du spectacle de Guy Debord. Alors à mon humble niveau, je tente de créer et de faire vivre de la dynamique culturelle autrement, faire vivre cela avec quelques autres est important, même si pour certains c'est dérisoires, anecdotiques et pas une révolution avec des barricades, des banderoles et actions d'éclats éphémères.

Ce qui me navre, c'est que presque tout le monde est d'accords pour dire d'une voix commune que notre monde, oui, échappe complétement aux citoyens, que notre modèle sociétale dominant sur la planéte ou nous résidons n'a plus au final raison à être, ou "religion", l'argent et que cette course sans freins à toujours plus de profit développe du sécuritarisme. C'est plus qu'affligeant, c'est grave et écrivons ce mot autrement, écrivons grA.A.Ave, oui, avec 3 A comme Amplification des Ampleurs des Aggravations que tout le monde des élites au simple citoyen dénoncent de nos jours, tout le monde en a conscience et l'exprime de l'obsélitude de nos manières de fonctionner, pourtant nous continuons toujours de la même manière à avancer dans le mur. Enormément de discours mais bien plus que majoritairement rien de concret pour changer nos manières à vivre, pour tenter de vivre autrement que dans le grave de l'A.A.A's.

Là, Muze hic !, culturellement c'est une minuscule intiative et dynamique, je le sais et je n'ai aucunement la prétention de croire qu'elle va nuire en profondeur à l'A.A.A's mais Muze Hic ! CELA existe, CELA fonctionne pour le moment alors acte tout de même. Dire, enfin, que vivre CELA me fait être plus en harmonie avec autrui et moi-même.

Renseignements, commande et contact===>christian.dequesnes@sfr.fr

 
Muze Hic !===>christian.dequesnes@sfr.fr 

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 Ch.Edziré Déquesnes au prise avec le dispositif Gravures sur gravures de Christoph Bruneel

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